Chapitre 6 - 2ème partie - Approche alternative
Choix des limites de contrôles
Traditionnellement en Suisse les laboratoires utilisent soit les valeurs attribuées aux contrôles par les fabricants, soit ils déterminent eux même leurs limites basées sur les limites 2 ou 3 écarts-types, plus quelques autres règles appelées « règles de Westgard » qui se combinent entre elles pour engendrer un rejet d’une série ou une alarme. Certains laboratoires disent abusivement que les valeurs des limites des contrôles attribuées par le fabricant (ou la QUALAB) correspondent aux limites 2 ou 3 écarts-types. Cela est faux car un écart-type se calcule sur la base de valeurs réellement obtenues par le laboratoire.
Pour concilier ces 2 approches et ajouter la notion d’objectif qualité à la gestion du contrôle qualité journalier, on peut utiliser 2 limites différentes. La première, appelée voix du processus, qui reflète les possibilités techniques de mesure de la méthode, et la voix du client, c'est-à-dire le besoin du prescripteur, l’objectif qualité, qui est représentée par l’erreur totale admissible.
A gauche du graphique de Levey-Jennings sont représentés la moyenne flottante et l’écart-type réel, c’est à dire la voix du processus ou « l’état de l’art ». A droite sont représentés la valeur conventionnellement vraie (par exemple valeur moyenne d’un groupe de pairs) et l’erreur totale admissible qui représente la voix du client. La visualisation du graphique permet ainsi de déterminer visuellement la capacité sigma métrique de la méthode et de repérer en un coup d’œil tout excès du CV ou du biais de chaque méthode.
Aspect du diagramme de Levey-Jennings
Il existe plusieurs règles qui peuvent être appliquées pour détecter une cause spéciale de variation. Westgard en propose plus d'une dizaine, dont seules 2 ou 3 sont réellement applicables dans la pratique, les résultats de contrôle n’étant pas réellement distribués au hasard.